Près de 90 % de la circulation des marchandises dans le monde sont assurés par 40 000 bateaux de commerce. La tendance est à la hausse : d’ici à 2020,les experts prévoient une augmentation annuelle de 2 à 3 %. « Les chantiers navals allemands sont saturés de commandes pour les années à venir »,indique Martin Juhn, Key Account Manager chez Fronius Allemagne. Lorsque le programme est si chargé, il est important d’assurer la sécurité descontrats, la fiabilité des livraisons et la qualité des produits. Cette nécessité se reflète également dans les exigences posées aux systèmes de soudageutilisés. Ils doivent être faciles à manier, conçus pour un fonctionnement en deux ou trois équipes et solides, car les intempéries et les changements fréquents d’utilisateurs n’épargnent pas toujours les appareils.
L’apport de chaleur pose particulièrement problème lorsque les résultats de soudage doivent avoir un aspect impeccable. Les soudures visiblesdoivent alors être retouchées le cas échéant. Pour le soudage des renforts de la coque et d’autres composants à l’intérieur du bateau, les soudeurs duchantier naval néerlandais SLOB, à Papendrecht, chauffent donc également l’enveloppe extérieure à environ 400 degrés Celsius aux endroits concernés.Ils obtiennent ainsi un bateau à l’extérieur parfait, sans aucune déformation.
Outre un savoir-faire spécifique, il faut également posséder un bon équipement technique, notamment à l’heure où les matériaux alternatifsgagnent le secteur de la construction navale. Par exemple, SLOB prévoit de fabriquer de plus en plus de coques en aluminium, ce qui requiert beaucoupd’expérience. En effet, ce métal léger a un point de fusion plus faible et une plus grande conductibilité thermique que l’acier. La dilatation thermique estégalement plus importante, ce qui peut entraîner la formation de tensions, et donc une déformation incontrôlée. Ici, la plate-forme de soudage TPS/ide Fronius peut aider l’utilisateur : grâce au process pulsé PMC (Pulse Multi Control), l’arc électrique reste extrêmement stable. On obtient donc dessoudures très nettes.
Dans la construction navale, le process PCS (Puls- Controlled-SprayArc) a également fait sespreuves. Il combine directement l’arc pulsé faible en projections avec la pulvérisation axiale,permettant ainsi un travail rapide et sans déformations. Lors du contrôle de procédé, lesresponsables du chantier SLOB ont en outre constaté que la soudure est d’une qualité parfaite, même sans nettoyage préalable dela surface. Le ponçage qui suit habituellement les applications de soudage des bateaux en aluminium n’est plus nécessaire, ce qui représente unavantage en termes de temps et de coûts pour tous les chantiers.
« Les parois des bateaux doivent être de plus en plus fines en hauteur, mais l’isolation acoustique ne doit pas être altérée », explique Martin Juhn. Afinde continuer de garantir une bonne isolation phonique, on utilise des matériaux avec une structure en sandwich, comme la tôle navale Bondal®de Thyssen. Il s’agit d’un matériau composite avec une couche en matière plastique amortissant les vibrations et placée entre deux tôles d’acier. Lapénétration est cruciale pour l’assemblage des tôles spéciales. La source de courant Fronius TPS/i les soude avec une caractéristique conçue spécialement à cet Effet.
Que l’on utilise de l’acier, de l’aluminium ou des matériaux composites, l’automatisation n’est possible que de manière limitée dans la constructionnavale, en raison de la taille, du poids, de la forme et du comportement spécifique des matériaux. La qualité de la soudure dépend alors de l’habiletédu soudeur et des propriétés du système de soudage